Ce n’est pas vraiment un cliché et pourtant, l’égalité homme-femme au travail, ça n’existe pas et à mon avis, cela n’ira pas en s’arrangeant. Surtout lorsqu’il s’agit de hiérarchie.

S’il y a bien une chose qu’il faut savoir faire lorsque l’on devient « chef », c’est asseoir son autorité. Chacun sa manière : forte, douce, sournoise, amicale, peu importe, le tout, c’est que l’on vous respecte. Qu’on accepte votre hiérarchie. Le problème, c’est qu’avec moi, rien ne marche. J’ai beau demander gentiment puis fermement des dossiers, on me les rend à la traine, ce qui me met dans une position indélicate. J’ai beau demander gentiment puis fermement qu’on m’apporte telle ou telle nouvelle, qu’on organise tel ou tel événement, rien. Mes équipes ne sont pas réceptives, ni même volontaires depuis que j’ai été nommée à ce poste.

Vous voulez savoir quelles sont ces personnes qui m’entourent ? Des hommes. Tous n’ont pas digéré que ce soit moi qui ait été promue et pas l’un d’entre eux. Il faut dire que je savais où je mettais les pieds : au sein d’une prestigieuse entreprise de ….., je savais que le défi serait à l’ordre du jour pendant des années. J’aurais pensé, pourtant, qu’un peu de respect de la part de ceux avec qui j’ai travaillé pendant 20 ans serait un minimum.

Mais le plus dur, c’est encore le regard de mes collègues hiérarchiquement égaux. Les autres directeurs de projets, tous des hommes, ne manquent jamais une occasion de me rappeler que je suis « émotive par nature », « sensible », « que je n’ai pas le même regard » qu’eux sur les choses. Je ne me laisse jamais démonter : battante dans l’âme, déterminée et fière, j’encaisse et j’encaisse.

Pour m’imposer, j’ai donc choisi la manière forte : poser mes arguments sur la table sans les laisser donner leur opinion. Mais est-ce vraiment ce que l’on appelle « collaborer » ou « échanger ». Pas du tout. Mais sans ce système de rejette-moi-si-tu-peux, je serai sans cesse perdante, jamais écoutée, jamais comprise. Alors parler d’égalité de salaire dans le monde du travail, c’est bien, mais parler d’acceptation de l’autre, ça serait encore mieux.

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